Agréablement surprise de voir le remake «inter-galactique» de ce chef-d’oeuvre de Verdi lors de sa première représentation publique le 17 mai, après un scepticisme bien légitime en voyant les photos montrant un Manrico déguisé en Jedi, les épées mi-sabre au laser, mi-lames, Inès avec rien de moins que la coiffure de la Princesse Léïa, Leonora me rappelant la reine Padmé Amidala (pardon si je l’épelle mal) de la Menace fantôme et des soldats qui se rapprochaient des rebelles de l’épisode 4, mais en bleu.

…sincèrement, j’ai ADORÉ! Les noms de lieu pouvaient facilement être des planètes, et à voir une lune double et un soleil binaire en toile de fond, il n’y a pas meilleur clin d’oeil à l’univers de la jeunesse de Luke Skywalker.

Étrangement, un tel remake a rendu l’histoire beaucoup plus facile à comprendre pour quiconque venait à l’opéra pour la première fois samedi soir. C’est que cette histoire est compliquée en diable!!!
Le groupe de solistes était équilibré et talentueux, surtout pour une œuvre aussi exigeante pour laquelle je me souviens d’avoir vu une soliste se faire conspuer à la tombée du rideau au Metropolitan Opera de New York… Le chœur avait de l’aplomb, mais j’aurais aimé qu’il soit plus grand.

Mon seul point négatif… c’est que je n’ai plus mes parents pour leur jaser de ma soirée au téléphone




Message aux producteurs de comédies musicales qui sont interprétées sur scène sur une vulgaire bande sonore: rien ne vaut des musiciens dans une fosse d’orchestre et un vrai chœur pour soutenir les solistes. Pourquoi vous acharner à chanter en playback?

Le meilleur Starmania jamais monté restera toujours celui de l’Opéra de Québec – avec chœur et orchestre – lors des fêtes du 400e anniversaire de la ville de Québec. Toujours, et de loin, et pour ceux qui me questionneraient j’ai plusieurs anciennes productions dans ma discothèque, et j’ai vu celle de 1993 au Capitole (et oui, j’ai été déçue!).

Et les meilleurs extraits de Notre-Dame de Paris resteront ceux présentés lors d’un concert de l’OSQ avec Marc Hervieux et Monique Pagé. Pourquoi? …parce qu’il y avait un orchestre symphonique, simple de même!!!
Je n’oublierai jamais l’amour de la musique classique que mes parents m’ont inculqué, même indirectement lorsque je les entendais répéter leur partition, au piano ou dans le sous-sol, afin d’être fin prêts lors de la première répétition. Plus petite, j’allais à l’opéra pour les voir costumés et maquillés, mais par après j’ai continué d’y aller, par pur plaisir, mais bon, il y a eu un hiatus pour raisons familiales.

Si j’avais su pour cette belle production de Il Trovatore, j’aurais réservé trois billets et non juste un, et je suis sûre que Pascal et Louis auraient adoré eux aussi.

À quand un Notre-Dame-de-Paris à l’Opéra de Québec? Je le demande pour vrai, là!!! Un Notre-Dame-de-Paris à l’Opéra de Québec, avec chœur et orchestre. Je lance une bouteille à la mer…
P.S.: Les photos prises par Jessica Latouche rendent justice à la production. Elles sont excellentes.